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Fougères. s'en débarasser ?

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    Posté 21 mai 2012 - 10:27

    Je suis dans le même cas. Cette année c' est la deuxième "tonte" que je vais faire. L' année dernière on venait d' acheter le terrain au mois d' octobre, la "tonte" n' a servi qu' à nettoyer le terrain pour y voir clair.
    Cette année, je ne vais pas tarder à tout raser, J' attends encore une ou deux semaines qu' elles soient toutes sortie puis broyage. De cette façon, le rhizome va se fatigué puis disparaitre au bout de trois/quatre ans.

    #6 fam

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    Posté 21 mai 2012 - 10:31

    Pour se débarasser des fougères:

    soit couper fin juin et fin juillet (2X) cela va affaiblir progressivement la plante,
    soit enlever manuellement ( profondeur des rhizomes 40cm jusque 200cm!)
    (le gyrobroyage ne semble pas interessant sauf si fait comme en 1)
    soit chauler. c'est en effet à cause d'un sol acide que les fougères prolifèrent,
    soit traiter. fougerox, asulox, rumexor ou autres produits à base d'asulame, (sel de sodium)
    Soit enfin les cochons..

    #7 syl20

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    Posté 21 mai 2012 - 10:32

    à l'état jeune les fougéres se cassent facilement, serait-il possible de trainer derriere soi une barre de 3-4 métres en bois ou fer pour les casser/epuiser, surtout par temps sec fin juin, fin juikket. le systéme radicullaire a l'air trés important en profondeur, genre stollons ?


    Je pense que fin juin ,fin juillet comme tu dis, elles ont déjà fait une partie de leur cycle végétale et il est trop tard. Je pense qu' en ce moment est la période vraiment idéale. Le coup de la barre ou rouleau est une bonne idée mais j' ai remarqué que rapidement la tige se renforce et même à la binette, elle ne se casse plus aussi facilement.
    Bon courrage

    #8 _Henri_

    Posté 21 mai 2012 - 10:35

    jetté un coup d'oeil sur W. la fougére aigle a beaucoup d'inconvénients. réservoir pour les tiques, spores cancérigénes, pollution des eaux de source, empoisonnement des chevaux, des moutons. enfin il n'y a que le cochon qui trouve son compte avec les rhizomes ?
    les traitements chimiques, je suis pas trop pour. fougerox.

    Modifié par Henri, 21 mai 2012 - 10:37 .

    #9 Tis

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    Posté 21 mai 2012 - 11:18

    Pour être efficace, une éradication par la fauche doit comprendre au moins deux fauches à des dates choisies en fonction du cycle biologique de la plante afin d'affaiblir le plus possible le rhizome. Il a été montré que deux fauches, une fin juin et une fin juillet permettent une diminution progressive de l'importance des fougères. D'inspiration anglaise, la technique du rouleau brise-fougère tiré par des bêtes de trait se montre très efficace sur terrain étriqué ou non mécanisable.
    Une fauche rase n'est pas indispensable et est même à éviter sur certains types de végétation sensibles comme par exemple les landes mésophiles. Les effets de la fauche ne sont réellement visibles qu'après deux ou trois années de traitement.

    La fougère aigle pousse dans les sols acides mais elle n'acidifie pas le sol: c'est une plante améliorante qui contient de grandes quantités de chaux, remède naturel contre l'acidité. Mieux elle constitue un véritable engrais vert, 7 fois plus riche en azote, 3 fois plus riche en phosphore et 5 fois plus riche en potasse que le fumier de vache. Il est donc souhaitable de l'incorporer au sol après qu'elle a servi de "mulch". Elle favoriserait le développement d'un important chevelu racinaire.

    Même si tu ne peux enfouir ce mulch, il va modifier le sol et elles vont disparaître progressivement.

    Pour de petites surfaces ou des endroits où le girobroyeur ne passe pas on peut aussi les arracher à la main quand la tige est assez solide (+ 30 cm) et s'en servir pour abriter du soleil les plants qu'on vient de repiquer au potager.

    Modifié par Tis, 21 mai 2012 - 11:21 .

    #10 christian ardèche

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    Posté 21 mai 2012 - 15:25

    "Il a été trouvé certaines substances dont le Ptaquiloside dans l'eau potable ce qui peut expliquer l'augmentation des cancers gastro-oesophagiens chez l'Homme dans les zones riches en fougère aigle."

    Lu sur la même page wikipedia.

    Pour ce qui est de la valeur fertilisante, c'est assez surprenant. Mais à essayer bien sûr.

    #11 FLOYD

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    Posté 21 mai 2012 - 16:11

    Oui christian ardèche, très surprenante cette comparaison avec le fumier de bovin.
    Sur les sols maigres des landes sableuses où poussent les fougères, j'en ai à la maison, je me demande où elles pourraient prélever ces éléments minéraux en telles quantités.

    Je veux bien que la puissance de leur système racinaire parvienne à extraire des profondeurs du sol ces ressources minérales oh combien intéressantes. Mais je ne constate pas que le sol chez moi, se trouve particulièrement plus riche là où elles proposèrent depuis toujours. Je les conserve pour tous les usages évoqués par Tis, protection contre le soleil, le froid, comme litière également.

    La fragilité des jeunes frondes est grande, la suggestion d'Henri est judicieuse.

    Ceci dit une fauche tardive est intéressante pour les espèces végétales à cycle long, qu'elle favorise. Je crains que la fougère en profite elle aussi.

    #12 _Henri_

    Posté 21 mai 2012 - 16:33

    les fougères sont aussi des plantes de terres acides,un "chaulage" au calcaire broyé genre dolomie à 2-3t/ha peut être bon quoi que Pfeifer prétende que grace à la biodynamie,il se passait trés bien de tout chaulage


    alors c'est un peu en contradiction avec ce que j'ai lu plus haut

    La fougère aigle pousse dans les sols acides mais elle n'acidifie pas le sol: c'est une plante améliorante qui contient de grandes quantités de chaux, remède naturel contre l'acidité

    Modifié par Henri, 21 mai 2012 - 16:35 .

    #13 Tis

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    Posté 21 mai 2012 - 19:49

    Quelques extraits d'une étude faite par Yann Dumas du Cemagref en 2002. http://documents.ire.../357_374.pdf;js

    Lorsque la fougère est installée, le développement de la ptéridaie se fait par extension souterraine des rhizomes. Un ou plusieurs clones de Fougère aigle forme ainsi une colonie, que l’on nomme fougeraie ou ptéridaie. Un tel individu peut atteindre des dimensions exceptionnelles de l’ordre de 14 ha. La vitesse d’extension dépend des caractéristiques plus ou moins favorables du site (concurrence, ombre, richesse du sol…). Le maximum enregistré est de 74 cm/an en moyenne sur quelques années (Watt, 1947).

    (. ) La biomasse aérienne sèche produite par une ptéridaie peut être importante. Le maximum enregistré est de 12,4 t/ha en Angleterre. La biomasse des rhizomes représente généralement de l’ordre de 80 % de la biomasse totale de la plante. Le maximum enregistré est de 38 t/ha (sur un autre site). Nous avons vu plus haut qu’un clone peut recouvrir plusieurs hectares. Un tel individu constitue donc l’un des plus gros organismes vivants du globe puisqu’il peut atteindre plusieurs centaines de tonnes de matière sèche !

    (. ) Une colonie peut vivre plusieurs siècles. On estime à 1 400 ans l’âge de certains clones finlandais. La Fougère aigle peut donc se réfugier dans une station de dimension réduite, relativement favorable à sa survie (le couvert d’un pin, un fossé ou une haie) et profiter du retour à de meilleures conditions du fait d’une coupe forestière ou de la déprise agricole pour recoloniser un espace perdu.

    (. ) La Fougère aigle possède deux systèmes de rhizomes ; le premier, situé à 50 cm de la surface en moyenne mais parfois bien plus, sert au stockage des nutriments et le deuxième à quelques centimètres de la surface, 9 cm de profondeur en moyenne, est aussi destiné au stockage mais surtout à la production des frondes. Or, cette profondeur est suffisante pour assurer la survie de ces organes lors d’un incendie, d’où le caractère pyrophile de cette espèce.
    Seulement 20 % des bourgeons présents sur les rhizomes émettent des frondes si bien que, dans le cas d’anéantissement d’une génération de frondes par le feu ou le gel, cette espèce est capable d’en générer une nouvelle. Elle peut donc dominer d’autres espèces qui n’ont pas cette aptitude.

    Modifié par Tis, 21 mai 2012 - 19:49 .

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    Posté 23 mai 2012 - 08:16

    Le problème du girobroyeur c'est qu'il risque d'être esquinté s'il y a des rochers ou de grosses branches sous les fougères.
    L'alternative du rouleau peut alors s'avérer intéressante au moins pour le 1er passage sur un terrain que l'on ne connait pas bien.

    Le concept de rouleau de fougères a été introduit au Royaume-Uni voici sept ans par Landbase. En écrasant la plante, il agit indirectement sur les rhizomes et, du même coup, sur la capacité de régénération de la plante. De faible poids, le rouleau est tracté par un véhicule (ou un cheval) ; il passe sur la plante, la couche, et exerce une pression créant des contusions sur les tiges. Un « cliquètement » est d’ailleurs audible. La plante meurtrie essaie de se maintenir, elle perd de la sève par ses blessures, épuisant le stock d’énergie des rhizomes. Ces meurtrissures empêchent également la bonne absorption des nutriments essentiels, limitant la reconstitution des réserves. La croissance n’est pas perturbée comme elle le serait en coupant la tige et la plante n’est pas stimulée pour émettre de nouvelles pousses. À l’inverse du rouleau plein, le rouleau ouvert (composé de barres transversales) donne une meilleure pénétration.
    Il soulève la fougère, ce qui est particulièrement utile lors d’opérations ultérieures intervenant sur une tige plus courte. Après ce premier passage qui permet de coucher les fougères, d’autres interventions peuvent se faire à plus vive allure et ce jusqu’à 12 km/h maximum pour que l’outil reste efficace. Le brise-fougère a des rendements élevés (en comparaison d’une fauche classique). Ils peuvent être améliorés en attelant deux, voire trois, rouleaux de front. Autres avantages. la légèreté de l’outil épargne les plantes naissantes (dicotylédones et graminées) qui sont alors capables de concurrencer la fougère. Il cause aussi peu de dommages à la faune présente dans la strate herbacée. Sa maniabilité permet d’intervenir mécaniquement (à un coût raisonnable) sur des secteurs précédemment inaccessibles. Par ailleurs, les roues de transport de l’outil permettent de s’affranchir de l’utilisation d’une remorque et de se déplacer facilement d’un site à l’autre.
    Action !
    Juin ou juillet. Tel est le moment le plus efficace pour passer le brise-fougère. quand le maximum de réserves des rhizomes a été mobilisé. Cette période est repérable quand la troisième paire de frondes a entièrement émergé. Un traitement plus précoce casserait les tiges encore fragiles et entraînerait l’émergence de nouvelles frondes. Si une régénération des fougères s’observe pendant une période pluvieuse, un second passage est recommandé courant août.
    La saison suivante, la plante affaiblie par le traitement réagit en produisant un nombre accru de tiges, mais leur hauteur est diminuée de moitié par rapport à la saison de pousse précédente. Ceci épuise les rhizomes, réduit leur approvisionnement nutritionnel et permet à la flore et à la strate herbacée de devenir compétitives, d’accéder à la lumière, aux réserves d’eau et à la plus grande disponibilité des nutriments. Les traitements ultérieurs permettent encore de diminuer la hauteur globale des tiges mais aussi le nombre de pieds. En général, trois saisons de traitements permettent à la strate herbacée de se réinstaller durablement

    Henri, peux-tu nous donner quelques infos un peu plus précises sur l'état de cette prairie et sur l'usage que tu penses en faire.

    Modifié par Tis, 23 mai 2012 - 08:21 .

    #17 syl20

    Posté 23 mai 2012 - 12:02

    salut tis (Henri, peux-tu nous donner quelques infos un peu plus précises sur l'état de cette prairie et sur l'usage que tu penses en faire ?)
    prairie qui a été nettoyée il y a 7 ans, puis abandonnée, donc ronces, bouleaux, genets, landes. j'ai coupé les plus gros bouleaux cet hiver, il reste un maquis de petits arbustes noyés dans une accumulation de fougéres mortes.
    Aprés le girobroyage (giro forestier à 50 euros de l'heure, 3 heures par hectare) je compte y mettre des chevaux pour la pature

    #19 Tis

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    Posté 24 mai 2012 - 11:42

    Henri, ce mélange de végétaux broyés me semble une chance car il se compostera probablement mieux que les fougères seules. Penses-tu laisser ce mulch en surface et laisser repousser l'herbe ou l'enfouir et ressemer une prairie ?

    Pour la fougère aigle (la plus commune je crois?) j'ai :
    Engorgement en MO végétale des sols acides, carence en MO animale et en azote.

    Zaou, suivant tes possibilités locales il serait sans doute intéressant soit de faire pâturer cette prairie pendant quelques jours par un troupeau de vaches ou de brebis pour rééquilibrer les apports soit de faire un apport de fumier (ou de compost des toilettes sèches pour une petite surface).

    #20 Zaou